Stacy Martin : “C’est une chance de mélanger profession et passion”

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Dans le nouveau long-métrage de Nicole Garcia, Amants, Stacy Martin brille dans le rôle de l’hypnotique Lisa… Un beau chemin parcouru depuis 2014, l’année de son entrée fracassante dans le cinéma avec Nymphomaniac, de Lars von Trier, qui avait repéré ce mannequin au physique aussi gracile que son jeu était (déjà!) affirmé. Depuis, on l’a vue et aimée chez Benoît Jacquot, Marie Monge, Michel Hazanavicius, Joann Sfar, Ben Wheatley ou encore Nicolas Saada. Entretien.

Peut-on parler du film de Nicole Garcia, Amants, qui va bientôt sortir en salles?

Après avoir lu le scénario, j’ai plusieurs fois rencontré Nicole afin qu’on puisse établir un lien… Avec elle, c’est toujours un système de recherche, de questionnements. Quand elle m’a offert le rôle, c’était un grand bonheur, car le scénario est mystérieux, avec une tension de film noir. Par la suite, avec Pierre Niney, nous avons travaillé sur le couple formé par Simon et Lisa, et l’alchimie s’est vite créée. Puis Benoît Magimel nous a rejoints… Amants est riche, complexe, et explore différentes formes que peut prendre l’amour.

Quels sont vos autres films à venir?

Pour l’instant, au vu du contexte, aucune date de sortie n’est confirmée. Mais entre autres projets, il y a Archive de Gavin Rothery, un film de science-fiction où je joue un robot qui prend petit à petit conscience des plans machiavéliques de son créateur…

Lorsqu’on est actrice, comment travaille-t-on en 2020?

Tout est un peu bancal. C’est une année où on a dû s’adapter de manière très radicale, notamment du côté des pays occidentaux où on n’a pas l’habitude ni l’expérience des pandémies. Dans mon métier, j’alterne des mois très remplis et d’autres pas du tout, et j’ai eu la chance de vivre un confinement agréable. Néanmoins, retourner travailler, c’est prendre énormément de précautions. Sur le tournage d’une série pour la BBC et Netflix, Le Serpent, les mesures sanitaires sont très strictes et gâchent l’intimité, la sociabilité du plateau. Mais si c’est ainsi que l’on peut continuer à travailler, alors faisons-le. Par ailleurs, je pense aux films à petit budget qui ne peuvent guère se permettre financièrement de respecter toutes ces règles, je suis curieuse de voir ce qui va pouvoir se construire ces prochains mois… S’il y a des subventions en France, ce n’est pas le cas dans beaucoup d’autres pays. Votre mère est anglaise, votre père français, vous êtes née à Paris, vous vivez à Londres…

Entre la France et l’Angleterre, votre cœur balance?

Oui, et tant mieux! Ce sont deux cultures distinctes. J’ai grandi à Paris, je me sens parisienne, mais cela va faire douze ans que je suis à Londres, dont je suis tombée amoureuse à l’âge de 18 ans. Je n’ai pas de langue maternelle car j’ai toujours parlé l’anglais comme le français à la maison. C’est un beau cadeau de mes parents : en tant qu’actrice, je peux aussi bien jouer dans des films français qu’anglo-saxons, avoir accès à des réalisateurs et des genres différents. Le Japon a également été un pays important pour moi, j’y ai passé six années de mon enfance…

Comment avez-vous compris que le cinéma deviendrait votre métier?

Jusqu’à ce premier rôle avec Lars von Trier, jouer, c’était seulement mon hobby. Avec Nymphomaniac, j’ai eu l’opportunité incroyable de comprendre que je pouvais en faire mon métier. Depuis, à chaque fois que je tourne un film, je suis toujours agréablement surprise d’avoir la capacité d’en vivre, de ne pas m’angoisser pour payer mon loyer. C’est une chance de mélanger profession et passion.

En quoi Nymphoniac a bouleversé votre vie autant que votre carrière?

Il m’a rendu actrice, m’a aidée à faire des choix, et à me convaincre que les films que j’aime ne sont pas inaccessibles ! Quand je prenais des cours de théâtre, on interprétait du Tchekov et de l’Ibsen, et jamais je n’aurais cru travailler un jour sur des textes aussi beaux que les leurs, mais au cinéma.

Parmi tous les personnages que vous avez incarnés, lequel vous touche le plus?

Chaque acteur laisse une trace de lui dans un personnage, et inversement. Cependant, je crois avoir été très touchée par

le rôle d’Eleanor dans Vox Lux de Brady Corbet. Elle est la sœur d’une pop star, incarnée par Natalie Portman. Eleanor m’a brisé le cœur, car sa joie de vivre est détruite par le sacrifice de son talent pour le succès de sa sœur. C’est fascinant, ces proches qui évoluent dans l’ombre des stars…

Quelles pièces Givenchy par Matthew M. Williams peut-on déjà trouver en boutique ?

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En octobre dernier, à l’occasion de la Fashion Week printemps-été 2021, le nouveau directeur artistique de la maison Givenchy, Matthew M. Williams, présenta sa première collection sous forme d’un lookbook et d’une présentation en showroom avant d’envoyer des pièces à des personnalités très suivies sur Instagram qui assurèrent une grande visibilité à ses créations. Une stratégie assurément payante puisque les publications de Kim Kardashian et Kendall Jenner ont chacune cumulé plus de 5 millions de likes, Bella Hadid 1,5 millions, sans parler de celle de Kylie Jenner aux côtés de Travis Scott avec ses 14 millions. Kaia Gerber, Skepta, Barbie Ferreira ou Nick Knight ont également soutenu le directeur artistique américain, qui, après Virgil Abloh chez Louis Vuitton, s’impose comme un choix inattendu et audacieux mais néanmoins en phase avec son époque.

Sans réelle formation de couturier ou designer, Matthew M. Williams a fait ses armes dans l’industrie de la musique en dessinant des pièces pour Kanye West (2007) et des costumes Lady Gaga (2008 à 2010) avant de mettre son talent au service de l’immense photographe Nick Knight. En 2015, il lance son label Alyx, finaliste du prix LVMH 2016, qui séduit par son tailoring impeccable et ses détails fonctionnels et techniques, qui défilera pour la première en 2018. Après des collaborations remarquées et avant-gardistes avec Nike, Mackintosh, Dior homme et Moncler, le discret Matthew M. Williams succède à Clare Waight Keller chez Givenchy en 2020. Si ce choix semble impulsé par l’aura bankable ainsi que les relations du Californien, force est de constater que sa première collection pour l’illustre maison parisienne conjugue à merveille son univers influencé par les sous-cultures - en particulier streetwear, clubbling ou skatewear - , et l’héritage couture du fondateur de Givenchy.

En attendant de découvrir l’intégralité de la première collection de Matthew M. Williams en boutique dans quelques mois, la maison propose en exclusivité une sélection de pièces pour homme et femme disponibles du 1 er au 22 décembre. Parmi les pièces pour femme qui retiennent notre attention, un manteau léger longueur trois-quarts en veau imprimé crocodile, une veste en jacquard façon denim logotypé, ou une veste col châle à la coupe impeccable assortie de son pantalon taille haute. Pour homme, une parka oversize en ottoman technique ainsi que des pièces élégantes comme des vestes de costumes et des pantalons assortis. Sweatshirts et teeshirts, vestes ou pantalons en jean aux finitions craquelés ou surteints complètent cette collection. Pour les accessoires, le sac Antigona qui fête ses 10 ans cette année se décline dans une version mini avec ou masculine avec sa bandoulière ou encore avec des anses allongées et agrémenté d’un cadenas XXL, inspiration principale de Matthew M. Williams naturellement trouvée sur le pont des Arts. Côté bijoux, la chaine XXL façon gourmette revisitée se décline en collier bracelet et boucles d’oreilles, tandis que la boots s’impose comme le soulier privilégie, orné également d’un cadenas. Enfin, la pièce incontournable de cette première collection signée Matthew M. Williams la casque agrémentée de cornes, hommage à la collection haute couture printemps-été 1997 de Givenchy, signée du créateur anglais, Alexander McQueen.

Découvrez la collection Teaser de Matthew M. Williams sur Givenchy.com

L’objet du jour : le foulard Louis Vuitton x Jonas Wood

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Après avoir apposé son univers coloré sur le modèle “Capucine” de la maison Louis Vuitton aux côtés des artistes Alex Israel ou encore Sam Falls, l’artiste américain Jonas Wood repense un carré, un châle et un foulard.

Au total, Jonas Wood propose ainsi 11 modèles qui jouent du célèbre logo de la maison. Ainsi le monogramme est associé à trois dessins propres à son univers un ballon de basket orange, une fleur jaune et un vase noir et blanc - inspirés d’une œuvre de sa femme - qui forment des motifs abstraits.

La collection de textiles Louis Vuitton est disponible dans les magasins Louis Vuitton.