Louis Vuitton x Urs Fischer : le mythique Monogram prend des accents arty
En septembre dernier, Louis Vuitton réinventait son Monogram à travers une collection baptisée 1854, en clin d’oeil à l’année de naissance de la maison. Ce retour aux origines saupoudré d’une touche de modernité s’axait au tour d’un blason néo-gothique qui puisait son inspiration dans la décoration intérieure de fief originel de Georges Vuitton à Asnières. Un mois plus tard, la maison annonçait le second volet de sa capsule Artycapucines, et réinventait l’iconique sac Capucines à travers six modèles inspirés, imaginés par six artistes différents. Aujourd’hui, la maison française réinvente non seulement son Monogram, mais se dévoile également à travers une nouvelle vision arty. Une fois de plus, il est question de modernité et d’hommage à l’héritage que représente cette toile symbolique réinterprétée cette fois-ci à travers la vision conceptuelle de l’artiste Urs Fischer. Celui qu’on associe parfois à des mouvements anti-art, débutait sa carrière en 1996 et se démarquait quelques années plus tard avec Untitled (Bread House), un chalet grandeur nature entièrement conçu en mie de pain. Des élans audacieux qu’il calque aujourd’hui sur un série de pièces Louis Vuitton.
Robe en jersey technique, 2 000 euros et sac cabas, 2 500 euros © Pierre-Ange Carlotti
Urs Fischer décline le Monogram en version décalée et donne une nouvelle perspective à la toile mythique
Ici, l’artiste suisse interprète les fleurs du Monogram et les initiales “LV” à sa manière, en révélant des versions dites “manuscrites” qu’il assimile à des croquis. Des lignes que l’on croirait en mouvement se déclinent tantôt en rouge et noir, tantôt en noir et blanc. Urs Fischer se joue des contrastes et inscrit l’héritage de la griffe française sur fond de fantaisie. Dévoilée en édition limitée, cette capsule exclusive anime les lignes intemporelles des sacs iconiques de la maison parmi lesquels on retrouve : le Keepall, l’Onthego, le Neverfull ou encore le Speedy. Bien plus encore, la collaboration poursuit sa quête de modernité jusque dans la prêt-à-porter dont les silhouettes ultra-graphiques rappellent l’audace inhérente de l’artiste suisse. Au programme ? Une robe bi-matière que l’on associe volontiers à une capuche couture amovible, une doudoune courte aux allures streetwear ou encore une parka minimaliste : ce sont les pièces phare de cette collection. Et pour ne rien laisser au hasard, la collaboration dévoile également deux paires de sneakers, de quoi parfaire cette panoplie 100% arty.
Doudoune en nylon, 2 700 euros, short cyclisme à ceinture Monogram, 750 euros et sac Keepall bandoulière 45, 2 230 euros © Pierre-Ange Carlotti
Sac cabas, 2 500 euros, sac Speedy bandoulière 25, 1 880 euros et pochette, 1 180 euros © Pierre-Ange Carlotti
Parka, 3 500 euros, legging, 1 000 euros, sac Speedy bandoulière 25, 1 880 euros et châle, 650 euros © Pierre-Ange Carlotti
Disponible dès maintenant en boutique et sur le site louisvuitton.com
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La résidence Vuitton éphémère de Virgil Abloh au Pont Neuf
Entrer dans ce lieu hybride, c’est visiter le cerveau méga-bling de son créateur Virgil Abloh. Patron d’Off-White mais également D.A. de Louis Vuitton Homme depuis 2018, le baron du streetwear imagine pour la vénérable maison parisienne un espace éphémère dément sous son siège en face du Pont Neuf, rive droite, à la place du feu Confo. Ça dépote, et c’est à visiter (absolument) jusqu’au 31 janvier.
Clara Cornet, Bleu Mode et toute la clique des modeux Insta-friendly y sont allés de leurs stories pour inviter les curieux à découvrir ce shop/expo ouvert à tous. Virgil aime la couleur, et son esthétique hip-hop se retrouve partout sous les arches néon en dégradés arc-en-ciel (clin d’œil à la scéno du premier défilé SS19), au son d’une playlist emballante.
Laissez-vous guider par le staff reconnaissable à son look de gangster de clip de rap avec foulards turquoises sur le visage : tous sont des vendeurs des boutiques Vuitton qui connaissent la maison comme leur poche. À ne pas confondre avec les mannequins / statues afro, trop beaux, également dispos à la vente pour quelques 10 000 €…
Une mine aux trésors
La résidence temporaire passionnera les collectionneurs de sneakers ostentatoires parmi les archives de Vuitton, avec une sélection de trainers exclusives et/ou upcyclées qui s’envolent déjà comme des petits pains (950 €), des modèles de l’été prochain (à rafler dès le 15 janvier) et le déjà culte collier à maillons décliné spécialement pour l’événement (3 250 €). Exposés aussi pour le plaisir des yeux : les skateboards en hommage à Stephen Sprouse et les lunettes de soleil Millionaire de 2005 époque Marc Jacobs (les préférées au monde de Virgil Abloh) en collab’ avec Pharrell Williams et Nigo. Cultes.
On peut aussi investir de manière plus raisonnable dans une sélection canon de livres dont les fameux city-guides Vuitton (Chicago, Shanghai, Tokyo, New York, Milan, Londres, Paris), et autres ouvrages de photographies autour de l’architecture, du skate, du basket et même de l’expo Cindy Sherman (collaboratrice de la marque) à la Fondation Louis Vuitton. De quoi se cultiver et rendre badass les tables basses du salon.
Place à l’art
Créateur touche-à-tout mais également DJ, Virgil Abloh ne pouvait imaginer ce lieu sans y placer ses vinyles préférés (non disponibles à la vente). Il sera cependant possible de commander les iconiques malles de la maison spéciales musique : des enceintes monogrammées, un écrin à tourne-disque et même des totes exprès pour transporter ses vinyles. Trop chic.
À noter également : la présence d’un artiste pour personnaliser à l’envi vos accessoires avec ses pots de peinture et ses traits détaillés. Une mallette pimpée d’un lion qui rugit à côté de ses initiales, on dit oui.
Résidence temporaire Louis Vuitton, 28 quai de la Mégisserie, Paris 1er
Ouvert tous les jours de 10h à 19h, dès 11h le dimanche, jusqu’au 31 janvier inclus
Découvrez aussi Weston Vintage, l’espace d’achat et de vente de chaussures de seconde main J.M. Weston et l’adresse des costumes de Macron.
Stacy Martin : “C’est une chance de mélanger profession et passion”
Dans le nouveau long-métrage de Nicole Garcia, Amants, Stacy Martin brille dans le rôle de l’hypnotique Lisa… Un beau chemin parcouru depuis 2014, l’année de son entrée fracassante dans le cinéma avec Nymphomaniac, de Lars von Trier, qui avait repéré ce mannequin au physique aussi gracile que son jeu était (déjà!) affirmé. Depuis, on l’a vue et aimée chez Benoît Jacquot, Marie Monge, Michel Hazanavicius, Joann Sfar, Ben Wheatley ou encore Nicolas Saada. Entretien.
Peut-on parler du film de Nicole Garcia, Amants, qui va bientôt sortir en salles?
Après avoir lu le scénario, j’ai plusieurs fois rencontré Nicole afin qu’on puisse établir un lien… Avec elle, c’est toujours un système de recherche, de questionnements. Quand elle m’a offert le rôle, c’était un grand bonheur, car le scénario est mystérieux, avec une tension de film noir. Par la suite, avec Pierre Niney, nous avons travaillé sur le couple formé par Simon et Lisa, et l’alchimie s’est vite créée. Puis Benoît Magimel nous a rejoints… Amants est riche, complexe, et explore différentes formes que peut prendre l’amour.
Quels sont vos autres films à venir?
Pour l’instant, au vu du contexte, aucune date de sortie n’est confirmée. Mais entre autres projets, il y a Archive de Gavin Rothery, un film de science-fiction où je joue un robot qui prend petit à petit conscience des plans machiavéliques de son créateur…
Lorsqu’on est actrice, comment travaille-t-on en 2020?
Tout est un peu bancal. C’est une année où on a dû s’adapter de manière très radicale, notamment du côté des pays occidentaux où on n’a pas l’habitude ni l’expérience des pandémies. Dans mon métier, j’alterne des mois très remplis et d’autres pas du tout, et j’ai eu la chance de vivre un confinement agréable. Néanmoins, retourner travailler, c’est prendre énormément de précautions. Sur le tournage d’une série pour la BBC et Netflix, Le Serpent, les mesures sanitaires sont très strictes et gâchent l’intimité, la sociabilité du plateau. Mais si c’est ainsi que l’on peut continuer à travailler, alors faisons-le. Par ailleurs, je pense aux films à petit budget qui ne peuvent guère se permettre financièrement de respecter toutes ces règles, je suis curieuse de voir ce qui va pouvoir se construire ces prochains mois… S’il y a des subventions en France, ce n’est pas le cas dans beaucoup d’autres pays. Votre mère est anglaise, votre père français, vous êtes née à Paris, vous vivez à Londres…
Entre la France et l’Angleterre, votre cœur balance?
Oui, et tant mieux! Ce sont deux cultures distinctes. J’ai grandi à Paris, je me sens parisienne, mais cela va faire douze ans que je suis à Londres, dont je suis tombée amoureuse à l’âge de 18 ans. Je n’ai pas de langue maternelle car j’ai toujours parlé l’anglais comme le français à la maison. C’est un beau cadeau de mes parents : en tant qu’actrice, je peux aussi bien jouer dans des films français qu’anglo-saxons, avoir accès à des réalisateurs et des genres différents. Le Japon a également été un pays important pour moi, j’y ai passé six années de mon enfance…
Comment avez-vous compris que le cinéma deviendrait votre métier?
Jusqu’à ce premier rôle avec Lars von Trier, jouer, c’était seulement mon hobby. Avec Nymphomaniac, j’ai eu l’opportunité incroyable de comprendre que je pouvais en faire mon métier. Depuis, à chaque fois que je tourne un film, je suis toujours agréablement surprise d’avoir la capacité d’en vivre, de ne pas m’angoisser pour payer mon loyer. C’est une chance de mélanger profession et passion.
En quoi Nymphoniac a bouleversé votre vie autant que votre carrière?
Il m’a rendu actrice, m’a aidée à faire des choix, et à me convaincre que les films que j’aime ne sont pas inaccessibles ! Quand je prenais des cours de théâtre, on interprétait du Tchekov et de l’Ibsen, et jamais je n’aurais cru travailler un jour sur des textes aussi beaux que les leurs, mais au cinéma.
Parmi tous les personnages que vous avez incarnés, lequel vous touche le plus?
Chaque acteur laisse une trace de lui dans un personnage, et inversement. Cependant, je crois avoir été très touchée par
le rôle d’Eleanor dans Vox Lux de Brady Corbet. Elle est la sœur d’une pop star, incarnée par Natalie Portman. Eleanor m’a brisé le cœur, car sa joie de vivre est détruite par le sacrifice de son talent pour le succès de sa sœur. C’est fascinant, ces proches qui évoluent dans l’ombre des stars…