Quand la NASA va puiser dans la langue Navajo pour nommer les découvertes réalisées sur Mars
La NASA enchaîne depuis plusieurs jours les trouvailles sur Mars. La langue Navajo sera désormais utilisée pour nommer les découvertes effectuées sur la planète rouge.
Perseverance, le rover de la NASA, a touché le sol martien le 18 février dernier. L’engin fait découvrir aux scientifiques de nouveaux aspects de la quatrième planète du système solaire. À ce propos, l’équipe de la mission d’exploration a choisi de rendre hommage au peuple navajo pour l’attribution des noms des objets découverts sur place. À titre d’exemple, un rocher découvert grâce au véhicule a été nommé « Máaz ». Le terme est l’équivalent de Mars dans la langue Navajo. En collaboration avec la Nation navajo, les chercheurs continueront à utiliser des termes issus de la langue de ce peuple amérindien pour désigner leurs futures trouvailles.
À noter que l’information a été révélée par l’Agence spatiale américaine dans un communiqué.
Faciliter le repérage
Depuis son amarsissage, Perseverance a renvoyé quelque 7 000 images. Le rover a bénéficié d’une mise à jour de son logiciel au début de la mission au sol. La surface martienne reste peu connue. Les scientifiques ont besoin de points de repère pour faciliter leur travail. Pour cette raison, ils utilisent des surnoms comme une manière courante de se référer aux caractéristiques géologiques.
Le rover de la NASA a amarsi dans le cratère Jezero. L’équipe a ainsi nommé le site « Tséyi », signifiant littéralement « dans le rocher » et faisant référence à un canyon.
La mission Perseverance possède une liste de 50 noms navajos pour les terrains à explorer. « Bidziil » (force), « Hoł nilį́ » (respect) et « Ha’ahóni » (persévérance) figurent parmi les termes qui ont déjà été retenus. La NASA continuera à collaborer avec la Nation navajo pour élargir la liste.
Inspirer les jeunes navajos
« Ce partenariat établi avec la NASA contribuera à revitaliser notre langue navajo. Nous espérons que son utilisation dans la mission Perseverance incitera davantage nos jeunes à comprendre son importance. Nos mots ont été utilisés pour aider à gagner la Seconde Guerre mondiale. Maintenant, nous aidons à naviguer et à en apprendre davantage sur la planète Mars », s’est ravi le président de la Nation navajo, Jonathan Nez.
Sauver les langues originelles, c’est aussi sauver la planète
Effacées par l’anglais et les politiques coloniales, de nombreuses langues originelles ont disparu ces dernières décennies. Si les peuples qui les parlaient en sont les premières victimes, la Terre, elle-aussi, à tout à y perdre.
Le ngarigo, l’ojibwe, le lakota, le chinook, le quechua, le navajo… ces langues méconnues, voire totalement inconnues ont été oubliées, effacées par l’anglais ou autres langues des colons, devenues langues nationales. Malheureusement, leur disparition pourrait bien nuire à la planète.
Celles que l’on appelle « indigènes » ou autochtones sont définies comme les langues d’origine, parlées par les natifs d’une région. On pense par exemple aux Premières Nations du Canada (aussi appelés « Amérindiens ») ou les Aborigènes d’Australie. Et parmi les conséquences insoupçonnées de leur disparition pourrait se trouver… la destruction de l’environnement, détaille un article de Vice World News qui explique que la « suppression et destruction des langues autochtones, ainsi que la dominance mondiale de l’anglais, est une cause majeure de la destruction de notre environnement« .
La destruction d’un héritage
Jakelin Troy, professeure des langues indigènes et membre du peuple Ngarigu des Snowy Mountains (Sud-est de l’Australie), interviewée par Vice, met en lumière le drame qu’est la perte d’un langage. En faisant référence aux incendies qui ont frappé l’Australie en 2019 et 2020, elle explique que ces peuples aborigènes d’Australie ont une culture, des chansons, des traditions, qui sont transmises et utilisées pour s’assurer que le pays continue de fonctionner correctement.
Elle ajoute qu’il y a « des choses plus profondes et larges qui échappent aux Australiens. Ils commencent à vouloir apprendre ces choses parce qu’ils sont terrifiés du réchauffement climatique ». Et cela se ressent par les mots. Les Occidentaux ont des mots forts, inquiétants, très terre-à-terre pour évoquer le réchauffement climatique : « éco-anxiété », « extinction de masse », « urgence climatique »… Pour les autochtones, qui n’ont pas de mot fixe pour désigner ce réchauffement climatique, cela représente un défi, une épreuve à surpasser comme l’ont fait les générations précédentes.
Ainsi, quand les Européens ont colonisé le monde, ils ont essayé d’imposer une façon de voir les choses, une façon de parler et de désigner les choses telles qu’ils les voient en reniant les pensées et coutumes locales. En effaçant une langue, ils ont aussi effacé des savoirs utiles : l’entretien de la terre, la production de nourriture, le respect de la Nature, la connaissance des plantes médicinales, les techniques d’irrigation, les calendriers saisonniers… Selon The Irish Times, les langues originelles, anciennes, ont souvent un rapport très profond avec la Nature, les racines, le paysage qui entoure les peuples. Ce qui a été perdu avec l’anglais par exemple, une « jeune » langue qui sert à communiquer simplement.
Des stéréotypes bien ancrés
Si l’on supprime soudainement les savoirs et ce qui est appelé la « bio-culture » de tout un peuple et que l’on laisse un territoire entre les mains de personnes qui n’ont pas cette même culture, qui ignorent comment s’en occuper correctement, il est sûr que l’on court à la catastrophe, estiment les différents experts cités par Vice. Pour les Etats, les peuples indigènes sont vulnérables et c’est d’ailleurs de cette manière qu’ils ont excusé leurs actes : la vulnérabilité d’un peuple leur permet d’agir pour leur « protection ». Une étude montre pourtant que ces peuples savent qu’il y a un problème et une urgence écologique : montée des eaux, inondations impactant leurs cultures, feux de forêts, intenses cyclones… Il y a un réel besoin de combiner l’ancien avec le nouveau pour combattre les changements climatiques. Ce n’est donc pas en s’appropriant une terre que l’on ne comprend pas, que l’on va changer les choses.
Comme le dit Ashley Fairbanks, du peuple des Ojibwés aux Etats-Unis : « Si votre langue meurt, votre façon de voir les choses meurt avec », parce que nous sommes façonnés par notre langue. Darach Ó Séaghdha, auteur de Motherfoclóir: Dispatches from a Not So Dead Language, ajoute qu’un « nombre important d’informations scientifiques ont été transmises à l’oral, mais ont été perdues avec le traumatisme de la famine et de l’immigration« . C’est le même processus qui a été réalisé un peu partout dans le monde avec « l’éducation » des populations locales avec l’anglais. Vice évoque les Samis de Norvège ou les enlèvements des enfants Aborigènes australiens et Indigènes du détroit de Torrès de 1869 à 1969 : les générations volées, envoyées dans les écoles de Blancs, avec leur savoir environnemental.
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Les solutions pour sauver ce qui est perdu
Alors quel est le meilleur moyen pour éviter cette perte d’héritage ? En plus de reconnaître leur existence et leurs territoires, il faudrait faire l’effort d’apprendre ces langues. Ou en tout cas vouloir les conserver. Pour être exploités pour leurs richesses, des territoires entiers ont été volés à ces peuples locaux. La coopération par le langage est donc nécessaire pour pouvoir restituer des pans de cultures qui ont été arrachés à ces communautés, mais aussi se reconnecter avec la Nature.
Ashley Fairbanks indique que « les personnes non-natives glamourisent la façon dont nous interagissons avec la nature. C’est souvent très déshumanisant« . C’est donc pour cela qu’elle demande à ce qu’il y ait de la réflexion avec l’apprentissage de leurs langues.
Il ne faut pas que ce soit le résultat d’un effet de mode, d’une tendance, mais un acte fait avec conviction et respect. Elle ajoute : « Je vois constamment de l’irrespect comme si d’une certaine façon les personnes non-indigènes peuvent obtenir nos savoirs et tout réparer ». Restaurer et promouvoir les langues des autochtones sur leurs territoires d’origine seraient un grand pas vers des changements durables pour le réchauffement climatique et dans l’Histoire.
Les langues sont d’une importance capitale : elles nous permettent de communiquer, de s’exprimer, de se rebeller, de s’identifier… Dans chaque parole et chaque mot, il y a un sens cachant des subtilités que seuls ceux qui parlent la langue peuvent comprendre. Et cela vaut pour les questions environnementales.
Federico Fellini a dit « une langue différente est une vision différente de la vie » et c’est exactement pour cela qu’il est important de conserver les langues originelles d’un pays. Selon l’AIATSIS (Australian Institute of Aboriginal and Torres Strait Islander Studies), en Australie, il existe plus de 250 langues dont 800 dialectes et chacune est spécifique à un peuple, une culture ou une région. Selon l’Indigenous Language Institute, aux Etats-Unis, il existait autrefois plus de 300 langues, elles ne sont maintenant plus que 175 et il est estimé que d’ici 2050, elles ne seront plus qu’une vingtaine. Autant de mots pour raconter le monde, et la Terre, qui disparaîtront.
Townhome proposal in Glendale will consume rare west side neighborhood commercial zoning in a “node” that calls for mixed-use
Developers plan 58 townhomes on a 2.37-acre commercially-zoned parcel in Salt Lake City’s Glendale neighborhood.
The property – long known as Glendale Plaza – is zoned CB Community Business and currently hosts a grocery store (20,000 sf) and a large surface parking lot.
The area is unique for several reasons. Its diagonal street pattern and traffic circle run counter to the city’s dominant N-S, E-W grid. It is also one of the few properties zoned for neighborhood commercial on the West side.
Images courtesy Google Earth and SLC Planning.
The small commercial district – or “node” as it’s defined in the city’s Westside Master Plan – also includes a public school, senior housing, and a church. It is surrounded by single-family zoning, and is also near the somewhat mixed-use California Ave (1300 S) corridor.
The Planning Commission is being asked to approve the project as a Planned Development. It does not require City Council approval.
The context: present conditions and the master plan
Of the 1020 acres zoned for residential on the west side (34% of total area), 89% is zoned single-family, according to the 2015 Westside Master Plan.
The Glendale Street Townhomes site is surrounded by R-1-5000 + 7000 zoning. Notable in the master plan is the lack of any areas marked for densification. It mentions “areas of opportunity” while soft-pedaling what that might mean in areas like Glendale Plaza.
Glendale Plaza is identified as a “neighborhood” commercial node, the least-intense of the plan’s classifications.
Commercial “nodes” in SLC’s Westside master plan. Glendale Plaza circled in blue.
“Nodes” are a central aspect of the plan, which observes that existing nodes on the west side “provide the community with a variety of housing options, increase the stability of the existing residential neighborhoods by providing the necessary daily or discretionary retail and service options and provide opportunities for employment within the community.”
The plan says the Glendale Plaza node “is missing a couple of elements but has potential.” “It has the size and bank of developable space to be a thriving community node, but the access and visibility of a neighborhood node.”
It concludes, “The Glendale Plaza node is most suited for mixed use development that has a strong residential component.”
The proposal
Developers Langue Inc. (from local firm Axis Architects) are hoping that the Planning Commission will exempt them from the requirement that all residences be street-facing. Only 24 of the project’s 58 units front Navajo Street and Glendale Drive.
As for public benefit, the developer’s narrative states “Site design includes a mid-block walkway from Glendale (the city street along its long perimeter), entirely through the project to the amenity area near the rear property line, and from there northwesterly to the public sidewalk at the Navajo Street entrance to the project. This walkway will be open to the public. It will connect to and expand the network of walking paths in the neighborhood.”