Toul La cathédrale de Toul, un joyau de l’art gothique

]

Siret

Nom

Prénom

J’accepte de recevoir des infos, des jeux et des offres privilèges du site

J’accepte de recevoir les offres spéciales des partenaires du site

Notre modèle social, « un joyau à préserver » qu’y disait

]

Dans le discours d’Emmanuel Macron lundi soir, une phrase m’a frappé : « Nous avons vu la force durant cette crise de notre modèle social, qui a protégé nos entreprises, nos emplois, notre culture, de nombreux secteurs exposés et a protégé notre pouvoir d’achat durant la crise, c’est un joyau qu’il nous faut préserver. » Comment ne pas être d’accord avec le Président ?

Mais comment, alors, comprendre les deux réformes phares auxquelles il tient absolument, celle sur l’assurance chômage et celle sur les retraites ? Chacune est remplie de détails techniques qui font le ravissement des spécialistes mais leur objectif est limpide : aider moins les chômeurs, baisser les montants de pensions distribués alors que le nombre de retraités augmente. On peut prendre le sujet sous tous les angles, la conclusion est directe : c’est une sacrée taille dans le joyau que souhaite tant préserver le chef de l’Etat.

Haro sur les chômeurs

Mais peut-être y aurait-il de bonnes raisons à cela, une nécessité absolue afin de sauver ce qui peut l’être ?

Prenons l’assurance chômage : si on gagne plus à rester chez soi qu’à travailler, on pervertit le système. C’est bien ce que laisse entendre Emmanuel Macron : « En France, on doit toujours bien mieux gagner sa vie en travaillant qu’en restant chez soi, ce qui n’est actuellement pas toujours le cas. » Suivez son regard, il vous montre les chômeurs qui ne savent pas traverser la rue pour trouver un boulot et vivent sur notre dos.

Or, vous pouvez prendre le sujet par tous les bouts techniques que vous voulez, ce constat est faux. En malaxant bien les données, vous pouvez arriver à montrer que, dans des conditions bien particulières, 4 % des chômeurs peuvent éventuellement toucher théoriquement pendant un certain temps des indemnisations chômage de 290 euros contre un salaire de 220 euros.

Pas de quoi rendre impératif une réforme qui, selon les calculs de l’Unédic, verrait plus d’un million de chômeurs perdre 17 % de leur allocation en moyenne, un peu moins de 200 000 personnes connaissant des baisses de 30 à 40 %.

Les mauvais arguments sur les retraites

Sur les retraites ? « Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps », a déclaré le chef de l’Etat. Prenons un peu de recul, comme l’a fait l’économiste Lucas Chancel sur Twitter, dont les données sur la période 1870-2020 montrent qu’en gros, depuis un siècle et demi on a multiplié par deux notre espérance de vie et divisé par deux notre temps de travail ! Le lien « travaillez plus car vous vivez plus » n’est pas économique, il est idéologique.

D’accord, mais cela ne dit rien sur l’avenir. Nos retraites sont fondées sur un système par répartition, on prélève des cotisations aujourd’hui que l’on verse aux retraités d’aujourd’hui. Or, avec le vieillissement, on va passer de 1,7 cotisant par retraité actuellement à 1,3 en 2070, nous dit le Conseil d’orientation des retraites (COR). Pourtant, avec les réformes déjà en cours, on va passer de dépenses de retraites équivalentes à 14 % du PIB à entre 11 et 13 % selon les scénarios : une baisse de 1 à 3 points de PIB, c’est significatif.

Le lien « travaillez plus car vous vivez plus » n’est pas économique, il est idéologique

Ça veut dire quoi sur les besoins de financement ? Le COR dresse 12 scénarios en fonction des gains d’efficacité de l’économie française (4 niveaux) et de la politique des gouvernements envers les fonctionnaires (3 hypothèses). Sur les 12, il y en a 9 où le régime des retraites est en excédent à moyen long terme, 9 ! Et 3 où il pourrait y avoir un déficit, compris entre 0 et 0,6 point de PIB, 14 milliards de déficit en scénario central, autant dire rien. Et sans même rappeler que nous disposons de réserves de 133 milliards d’euros.

Les régimes spéciaux ? La France a des régimes spéciaux parce qu’elle a tardé à mettre en place un régime général : les entreprises, notamment la SNCF, formaient leurs salariés et voulaient les conserver. Un rapport de la Cour des comptes a fait le calcul : l’ensemble SNCF-RATP-EDF-GDF a coûté 5,5 milliards d’euros de soutien public à leurs régimes de retraites. Des entreprises à qui on n’a cessé de réclamer des gains de productivité, soit moins d’emplois, par rapport aux retraités. Et pour qui la démographie explique 70 % des besoins financiers de retraite et le fait que le régime soit spécial 30 % seulement.

Quelle réforme ?

Si réforme des retraites il doit y avoir, ce n’est pas pour des raisons de déséquilibre financier à combler, mais justement, parce qu’on a été trop loin avec les réformes précédentes. Au point de se retrouver avec un scénario central où on affaiblit drastiquement le niveau de vie relatif des retraités : la pension brute, équivalente à la moitié de ce que gagnent les actifs aujourd’hui passera à 36,5 % voire 31,6 % en 2070. D’autant que dans certains scénarios le système dégage des excédents année après année, ce dont n’a pas vocation un régime de retraite.

Le président de la République oublie de dire que, du fait des réformes passées, nous travaillons déjà plus longtemps. A force d’augmenter l’âge de départ et le nombre de trimestres nécessaire pour avoir une pension à taux plein, les Français prennent leur retraite en moyenne à 62,4 ans et la prendront à 63,3 ans dès 2030 avec les règles actuelles.

Aujourd’hui, si vous multipliez le nombre d’heures de travail par le nombre de personnes en emplois, on travaille 42 milliards d’heures en France. En 1960 ? C’était en gros 42 milliards d’heures. Dans le même temps on a créé approximativement 7 millions d’emplois. Comment est-ce possible si le volume de travail n’a pas bougé ? Chacun a travaillé moins.

Le partage du travail, c’est la clé pour créer des emplois et pour diminuer le chômage, pour avoir des salaires, des cotisations et des recettes pour la protection sociale et financer les retraites. La réduction du temps de travail organisée et progressive : c’est ça la bonne réforme du chômage et des retraites, c’est là que se situe le joyau de notre modèle social.

Hautes-Alpes : le lac de Serre-Ponçon, un joyau à surveiller et à sécuriser

]

SÉCURITÉ / Au total, les sapeurs-pompiers réalisent 800 actes de secours par an dont 10 à 15 sauvetages, soit des personnes qui seraient noyées sans leurs interventions

Le lac de Serre-Ponçon, un joyau à surveiller et à sécuriser. Alors que les vacances scolaires d’été viennent de débuter, les sapeurs-pompiers et la gendarmerie des Hautes-Alpes sont sur le pied de guerre pour préserver la sécurité des différents baigneurs qui viennent profiter du lac. Un dispositif de sécurisation présenté ce mardi à Savines le Lac en présence des différents institutionnels du département à l’instar du directeur du cabinet de la préfète, Nicolas Belle ou le recteur de l’Académie d’Aix-Marseille, Bernard Beignier.

Huit plages surveillées autour du lac de Serre-Ponçon

Au départ de La Capitainerie de Savines le Lac où le vent était au rendez-vous, la nouvelle embarcation du SDIS 05 a été étrennée. Un bateau construit l’hiver dernier avec des capacités opérationnelles supérieures en termes de déplacement et d’embarquement de victimes car il peut contenir jusqu’à 15 personnes. Outil essentiel de la surveillance au cœur du lac, ce bateau est le complément du travail des sapeurs-pompiers qui surveillent également huit plages autour de Serre-Ponçon et 13 dans la totalité du département. À l’occasion de cette présentation du dispositif, une démonstration des gestes qui sauvent a été réalisée par deux jeunes sauveteurs haut-alpins. « Ils ont été formés au brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA). Pour la très grande majorité, ce sont des étudiants que l’on recrute pour la saison d’été. On en recrute 35 pour assurer cette mission », souligne le lieutenant-colonel Éric Noell, chef du pôle Métiers/Missions du SDIS 05

Un dispositif de sécurisation d’envergure en adéquation avec la popularité de ce site emblématique des Hautes-Alpes mais qui a un coût. Un coût principalement pris en charge par les communes qui entourent le lac de Serre-Ponçon qui se sont regroupées en un syndicat mixte, le SMADESEP. Avec sa double casquette de président et de maire de Savines Le Lac, Victor Berenguel insiste sur l’engagement des deux institutions.

« Nous avons une enveloppe de plus de 130.000 euros par an et sur les plages publiques de Savines, nous avons également des ASVP qui circulent », Victor Berenguel

Au total, les sapeurs-pompiers réalisent 800 actes de secours par an dont 10 à 15 sauvetages, soit des personnes qui seraient noyées sans leurs interventions. Notez finalement qu’en une quinzaine d’années de surveillance estivale, aucune victime n’est à déplorer sur les différentes plages surveillées.

Le reportage de Christophe Lourenço :